Dossier Sud Expert Plantes numéro 204
Dans le contexte international actuel, favorable à la protection des ressources génétiques et des connaissances traditionnelles y afférentes, la valorisation des herbiers notamment historique, est devenue nécessaire. Ainsi, le Sénégal a un rôle à jouer et, l’Herbier de l’Institut Fondamental d’Afrique Noire (IFAN) en particulier, en raison de son histoire peut être d’un apport certain. En effet, cet herbier d’une dimension régionale tient sa valeur aussi bien de son importance (90 000 spécimens) que de sa portée culturelle et ethnobotanique de ses collections. Ainsi, constitue-t-il un potentiel phytogénétique et ethnobotanique des plantes africaines. Sa gestion manuelle est devenue dès lors difficile. Son informatisation permettra d'une part, une meilleure gestion et une exploitation des données de la collection et d'autre part, une connexion aux réseaux existants et au portail GBIF.
L’organisation, la normalisation et la diffusion de ces informations, à tous les utilisateurs potentiels (services de l’environnement, tradipraticiens, services de santé…), en cohérence avec les actions similaires conduites dans les Herbiers du Nord qui gèrent des collections africaines, contribueront à une meilleure circulation de l’information sur la phytobiodiversité africaine. Cela constitue aussi une contribution aux grandes initiatives suite à la Conférence de RIO et visant à faciliter l’accès aux connaissances relatives à la biodiversité.
Aujourd’hui, l’herbier de l’IFAN remplit aussi bien une mission de recherche que de formation. En effet, chaque année nous accueillons des étudiants de différentes facultés ou écoles supérieures de l’UCAD et des élèves de diverses écoles secondaires de Dakar pour l’identification de leurs échantillons d’herbier. C’est aussi un herbier régulièrement consulté par plusieurs chercheurs tant nationaux qu’internationaux dans le cadre de leurs recherches. Sa réhabilitation sera d’un grand apport au projet d’Herbier national du Sénégal. En effet, ce projet permettra à nos agents d’intervenir valablement dans la mise en place du dit Herbier et dans la formation et l’encadrement du personnel. En plus, les canaux transversaux qui devront être mis en place entre les différents Herbiers permettront à l’Herbier de l’IFAN, de partager ces nombreuses informations surtout la phytobiodiversité africaine.
Malheureusement depuis le départ à la retraite du Professeur NONGONIERMA, Mathieu GUEYE est le seul chercheur du Laboratoire. Il est aidé dans ces activités de recherche et la gestion de l’Herbier par, un aide technique, un technicien et un technicien supérieur promu récemment ingénieur suite à la soutenance de sa thèse de 3ème Cycle.
Nous disposons de deux bureaux destinés aux chercheurs, d’une salle informatique aménagée dans le cadre du RIHA, d’une grande salle pour le séchage et le traitement des échantillons et de la salle de collection (Herbier). Il est possible dans le cadre de ce programme d’aménager la salle de traitement en deux : un laboratoire et une salle de conférence qui pourrait servir au nœud GBIF du Sénégal.
Les équipements disponibles sont : 3 ordinateurs (PIII et PIV) de bureau dont l’un a été acheté en 2000 et les autres en 2002 dans le cadre du projet « Jardin Tropical » une imprimante Jet d’encre, un GPS et un appareil photo numérique. Une étuve bactériologique, une CPG, 2 binoculaires ont été acquis dans le cadre du Comodity Aid II (coopération avec l’Italie). Faute de salle de manipulation ce matériel n’a pas encore pu être installé.
Au Départ l’IFAN menait des activités de recherches sur toute l’Afrique Noire. Ainsi, les différentes collections (Herbiers, Entomologie, Archéologie, biologie marine et biologies des vertébrés terrestres) dont il dispose ont une dimension régionale car, les spécimens proviennent de divers pays du continent. Le présent projet permettra :
• une meilleure conservation des spécimens ;
• Un enrichissement régulier de la collection ;
• un partage des différentes données disponibles avec divers pays couverts ;
• un partage de savoirs accumulés depuis prés de 70 ans sur la phytobiodiversité africaine
• une plus grande visibilité de l’Herbier
• une sauvegarde d’un patrimoine traditionnel fortement menacé ;
Voir la restitution faite en avril 2010 - (diaporama)
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