Dossier Sud Expert Plantes numéro 211
La communauté internationale a adopté, au siège des Nations Unies à New York, en septembre 2000 au Sommet du Millénaire des Nations, les Objectifs de Développement du Millénaire (ODM). Ils se sont engagés à assurer la durabilité de l’environnement à travers ODM n°7. Un problème clé à l’égard de cet objectif est celui de sa mise en œuvre.
Dans le cadre de la coopération entre la Communauté Européenne et la région Afrique Centrale, un accent est mis sur la gestion durable des ressources naturelles renouvelables, notamment dans le secteur de concentration 3 du programme indicatif régional pour la période 2002-2007. Cette gestion durable des ressources naturelles renouvelables est un moyen visant à contribuer à promouvoir le développement durable et de prise de conscience de l’unicité des menaces sur la biodiversité dans l’ensemble du bassin du Congo.
La création en août 1985 d’un Centre d’Etudes sur les Ressources Végétales (CERVE) est une preuve que la République du Congo porte, voici plus de 20 ans, une attention toute particulière aux problèmes de gestion durable des ressources naturelles renouvelables et spécifiquement au défi scientifique de concilier les questions de conservation de la biodiversité du Bassin du Congo et les questions de développement durable.
Historiquement, l’herbier national de la République du Congo est un héritage du Laboratoire de Botanique de l’ex-ORSTOM Brazzaville. Son montage date de l’époque coloniale où il a servi d’Herbier pour l’Afrique Equatoriale Française (A.E.F). A ce titre il a accueilli jusqu’en 1958 les échantillons du Tchad, de l’Oubangui Chari (Centrafrique actuelle) et du Gabon. On y trouve également des herbiers du Cameroun, de la Guinée Conakry, de la Namibie, de la République Démocratique du Congo (RDC), du Rwanda, et du Sénégal.
Plusieurs collecteurs ont contribué à alimenter l’Herbier National de la République du Congo. Les récoltes ont débuté dans ce pays depuis JACQUES de BRAZZA et THOLLON (FRANCHET 1896). Depuis lors, de nombreux collecteurs ont prospecté le pays essentiellement dans la partie Sud, plus accessible, mais qui ne représente que le un tiers d’un territoire de 342 000 km².
L’ensemble des données collectées a abouti en 1988, à l’élaboration d’un catalogue des plantes vasculaires du Congo de 4350 espèces (SITA et MOUTSAMBOTE, 1988). D’autres études taxonomiques ont lieu bien avant 1988 et ont débouché aux travaux sur :
D’autres travaux sur la flore du Congo sont en cours de rédaction :
Par l’abondance de ses résultats et la diversité des thèmes des travaux de recherches sur l’ensemble des ressources végétales du Bassin du Congo, l’herbier national de la République du Congo constitue un centre d’excellence continental. Aujourd’hui, nous mettons l’accent sur la mise en œuvre d’un programme spécifique en trois points :
Dans ce contexte, le renforcement des capacités opérationnelles de l’herbier national de la République du Congo est fondamental. Cela signifie la création, l’amélioration et la mobilisation de compétences humaines, des infrastructures physiques et logicielles, des ressources financières et des politiques pour la production des données utilisables par la science expérimentale et la biotechnologie dans le cadre de la domestication et de la conservation des espèces végétales du Bassin du Congo.
Voir la restitution faite en avril 2010 (diaporama)
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