Dossier Sud Expert Plantes numéro 214
La mise en application de la Convention de la biodiversité (ratifiée par la République Démocratique du Congo) a besoin de données vérifiables et de collections de référence bien administrées. La délimitation actuelle des Parcs nationaux est basée sur des données fragmentaires (surtout zoologiques). L’ouverture et l’accessibilité de ces collections seront indispensables pour l’étude de la flore de l’Afrique Centrale, pour produire des cartes plus précises et pour analyser plus de données. Pour la République Démocratique du Congo, il y a une énorme quantité de collections de référence pour la biodiversité végétale dans différentes collections mais très peu de ces données sont digitalisées actuellement.
La restauration de la coopération entre Yangambi et le Jardin botanique national de Belgique, les deux collections principales de cette région, pourrait initier un réseau des herbiers avec des collections la République Démocratique du Congo. L’intégration de l’herbier de Yangambi dans les réseaux internationaux, les réseaux scientifiques et les réseaux des collections d’histoire naturelle sera un autre résultat important.
L’herbier de Yangambi est la collection la plus importante en République Démocratique du Congo, dans cette région. L’infrastructure primaire (bâtiments, locaux et étagères) est intacte. Les collections sont bien conservées. Cet herbier était l’herbier principal dans le réseau des herbiers de l’INEAC, le précurseur de l’INERA. La mission première de l’INERA est d’être une institution de recherche en agronomie mais elle a aussi la responsabilité sur différents herbiers de la République Démocratique du Congo. La collection de Yangambi est et sera toujours utilisée, par les chercheurs ou les étudiants travaillant à l’Université de Kisangani, comme matériel d’étude mais aussi afin d’identifier leurs collections. La réhabilitation de l’herbier de Yangambi sera mise à la disposition d’un outil de travail actualisé pour la recherche scientifique fondamentale et appliquée dans un pays à mégabiodiversité. Ce sera aussi un outil important pour la sensibilisation et l’éducation.
Une fois remis en état, l’herbier deviendra l’outil de travail pour les botanistes, agronomes, forestiers, ethnobotanistes et phytogéographes centrafricains, et certes aussi pour les milieux scientifiques botaniques en République Démocratique du Congo.
Le partenaire, le Jardin botanique national de Belgique, est l’institution porteuse pour la publication de la Flore d’Afrique Centrale et a une grande expertise en ce domaine. Le Jardin botanique national de Belgique possède les collections les plus grandes concernant la République Démocratique du Congo, le Rwanda et le Burundi.
Pour l’instant, la collection est sous utilisée, seuls les étudiants de l’Université de Kisangani (Unikis) et un chercheur occasionnel (ethnobotaniste) utilisent l’outil, mais pas intensément. La construction présente de la route vers Yangambi (un projet financé par des organisations internationales) permettra un accès aisé à l’herbier. La remise en état de ce projet de réhabilitation revitalisera toute l’institution qui reprendra le rôle qu’elle a occupé avant les années 1970. Par le passé, cette institution jouait le rôle de centre de référence pour la botanique en République Démocratique du Congo et pour la cuvette du Congo et était un centre de formation des botanistes de terrain, actifs dans divers domaines.
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