Dossier Sud Expert Plantes numéro 218
La réputation de Madagascar comme un pays à méga-diversité pour la flore et la faune n’est plus à faire connaître aux communautés internationales et nationales de scientifique et chercheurs.
Depuis longtemps, plus précisément depuis le XVII ème siècle, Etienne de Flacourt a été fasciné par la beauté et la richesse de la diversité végétale de Madagascar et effectuait les premières récoltes botaniques de Madagascar. Venaient ensuite les Naturalistes explorateurs et naturalistes résidents, les botanistes de la période coloniale qui ont réalisé plus du cinquième des spécimens d’herbiers qui existent actuellement. Une grande partie de ce matériel historique ainsi que les spécimens récents sont conservés dans les deux herbiers nationaux en l’occurrence les herbiers TAN et TEF.
L’herbier TEF, qui originellement appartenait à la Direction des Eaux et Forêts, a été transféré au Département de Recherches Forestières et Piscicoles en 1947 sous la direction du botaniste feu R. Capuron jusqu’en 1971.
L’herbier TAN du Parc Botanique et Zoologique de Tsimbazaza, fondé vers 1950 au temps de l’ORSTOM a bénéficié de la présence des botanistes tels que Boiteau, Bosser et Rakotozafy Armand…
Depuis 1993, des rénovations des locaux ainsi que des appuis pour la gestion de l’herbier ont été réalisés par les partenaires du DRFP et du PBZT. Des connections à l’Internet ont été disponibles durant les deux projets antérieurs et successifs « Conspectus des plantes vasculaires de Madagascar » et « l’Evaluation des aires prioritaires pour la Conservation des plantes » pour lesquels les deux herbiers ont été des partenaires. Notons que ces deux projets ont permis l’informatisation intensive des herbiers sur la base de données TROPICOS.
Mais aujourd’hui, le constat est le suivant :
- Une partie importante des immobiliers ainsi que des infrastructures dans les deux herbiers sont déjà vétustes ou même hors d’usage, ou ne peuvent plus accommoder les échantillons qui accèdent aux herbiers, ou font même défaut ;
- les personnels qui devront assurer le bon fonctionnement d’un herbier national digne de ce nom sont insuffisants ;
- les départements auxquels sont rattachés les herbiers ne possèdent plus de connections internet permanentes et même les matériels de communication de base comme le téléphone et fax y manquent.
L’importance scientifique voire socio-économique des spécimens d’herbiers n’est plus à démontrer et il en va de même en ce qui concerne leur vocation de formation. Ceci est d’autant plus accentué au niveau des 2 Herbiers nationaux car leur rôle devient alors primordial en tant que détenteurs au niveau régional des spécimens de référence reconnus. Cet état de fait exige alors qu’un minimum de standards des conditions environnementales et le contrôle des insectes nuisibles soient maintenus pour assurer la pérennité de ces spécimens.
Ce projet s’inscrit alors dans un souci logique de doter les deux herbiers TAN et TEF des avantages et opportunités que peuvent apporter les technologies nouvelles dans le monde de la science et de la communication. Ceci ne peut qu’améliorer l’accès des divers utilisateurs potentiels (chercheurs, étudiants, forestiers, environnementalistes, opérateurs…) des 2 herbiers aux informations scientifiques (taxonomie, systématique, …). Par ailleurs, ceci renforcera les capacités des 2 Herbiers lesquels pourront appuyer l’étude et la gestion des ressources naturelles de Madagascar notamment dans le contexte de l’élargissement du réseau des Aires Protégées.
Voir la restitution faite en avril 2010 (diaporama)
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