Connaître, préserver et valoriser les plantes
Création et fonctionnement de l’Herbier national cambodgien (RUPP), à la Faculté des Sciences,
Université Royale de Phnom Penh, Cambodge.
Dossiers Sud Expert Plantes numéro 223-1
La Flore du Cambodge est actuellement très peu étudiée et encore mal connue par comparaison avec les autres Flores en Asie du Sud-Est. Environ 2 300 espèces seulement ont été répertoriées au Cambodge, alors que plus de 10.000 ont été citées dans les pays indochinois voisins, au Vêtnam et en Thaïlande. Le pays a connu des périodes de grande instabilité politique, particulièrement sous le régime des « Khmers rouges » où tout a été détruit. Les travaux de recherche en Biodiversité et la conservation des Collections ont été gravement perturbés sinon complètement inhibés.
Le Cambodge est le 3ème pays du Monde où l’on assiste à l’extinction des forêts primaires, et par conséquence, la biodiversité de ce pays est gravement menacée et risque de disparaître avant même qu’on en prenne connaissance.
Depuis 1995, de nouveaux cycles d’enseignement et de recherches ont été mis en place dans le cadre des programmes de coopération et de réhabilitation de l’URPP avec plusieurs pays asiatiques et occidentaux. L’URPP a été et est en contact avec plusieurs organisations culturelles et scientifiques, telles que le Muséum National d’Histoire Naturelle-Paris (MNHN), l’AUPELF-UREF (réseau de Francophonie), le World Wide Fund for Nature (WWF), le Fauna and Flora International (FFI), World Conservation Union (IUCN), le Royal Botanic Garden Edinburgh (RBGE). Les projets de recherche et la capacité technique de l’URPP, entrepris avec l’aide de ces différentes organisations, nous ont conduit à consolider nos projets sur la Conservation de la Biodiversité et sur le Développement culturel et scientifique du Cambodge.
Le projet « Sud Expert Plantes » est une heureuse opportunité pour réhabiliter lesressources humaines et la capacité institutionnelle de l’Herbier national cambodgien, où l’inventaire des spécimens d’herbiers est l’outil indispensable de l’enseignement et la recherche concernant la Flore du Cambodge ; il va de soi que nos collections servent d’outil à l’édition de la « Flore du Cambodge, du Laos et du Viêtnam », supervisée au Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris. Il est également incontestable de rappeler que notre Flore intéresse directement celles des pays de l’Asie du Sud-Est, telles que la « Flore du Viêtnam », la « Flora of Thailand », la « Flora Malesiana », et d’autres pays asiatiques, telles que la « Flora of China », la « Flora of Taiwan », la « Flora of India », …
Il est urgent de renforcer la capacité technique et scientifique de RUPP, après toutes ces années de destruction. Actuellement, le fonctionnement des cours et des Travaux pratiques/Travaux dirigés se normalise petit à petit. Dans le Secteur du Département de Biologie, les cours de « Master I en Biodiversité » ont été mis en place depuis juin 2005, par le FFI ; les cours de Master II ont débuté depuis septembre 2006. Il est très regrettable que notre Herbier ne soit pas encore en mesure d’être correctement fonctionnel.
Dans ce projet, l’Herbier de RUPP travaillera en coopération avec l’Herbier de MNHN-Paris, qui dispose d’un grand nombre de spécimens récoltés en Indochine. L’implication de l’Herbier de Paris résulte de la grande expérience des collègues récolteurs et chercheurs français qui ont travaillé et prospecté en Indochine, dont le Cambodge.
Les 2 500 spécimens qui ont été récoltés dans plusieurs provinces du Cambodge, concernant principalement les Phanérogames, sont à ajouter aux autres nouvelles récoltes, au cours des prochaines prospections; ces échantillons devront impérativement figurer à terme dans une check-list.
Cette Check-list sera informatisée selon le programme Sonnerat qui est la base de données de l’Herbier national français (P), et publiée.
Dans ce projet, l’Herbier de RUPP travaillera en coopération avec l’Herbier de MNHN-Paris, qui dispose d’un grand nombre de spécimens récoltés en Indochine. L’implication de l’Herbier de Paris résulte de la grande expérience des collègues récolteurs et chercheurs français qui ont travaillé et prospecté en Indochine, dont le Cambodge.
Les 2 500 spécimens qui ont été récoltés dans plusieurs provinces du Cambodge, concernant principalement les Phanérogames, sont à ajouter aux autres nouvelles récoltes, au cours des prochaines prospections; ces échantillons devront impérativement figurer à terme dans une check-list.
Cette Check-list sera informatisée selon le programme Sonnerat qui est la base de données de l’Herbier national français (P), et publiée.
Mme Sovanmoly HUL - Mai 2007
Muséum National d'Histoire Naturelle
PARIS
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